Étincelles

Parfois se demander de quel côté du réel on se trouve, de quel côté du voile quand la brume est épaisse et Dieu sait qu’il y en a eu de la brume ces dernières semaines. Quand la lumière se joue de nous, nous fait des clins d’œil, du coin de l’œil la capter, la réfracter, elle est partout, au simple détour d’une rue, l’emmener avec soi, dans l’appareil photo, dans les interstices, au cœur des mots, dans les vitres des immeubles, non elle ne nous fait pas prendre des vessies pour des lanternes, la suivre pour voir où elle m’emmène.

La suivre, suivre les plus petites étincelles qu’elle sème sur le chemin, dans les méandres des rues de la ville. Chaque jour elle est ailleurs, dans un recoin, dans le banal, le fond d’un chantier, immeuble au squelette mis à nu, les toits, des lieux où on ne l’attend pas, ne la voit pas, ne l’imagine pas.  

Quant au manuscrit, il n’a pas progressé d’un iota, et quant à faire un parallèle avec les épaisses couches de brumes qui ont maintenu la ville dans le flou, il n’y a qu’un pas, y aller chercher les étincelles de lumière qui le feront sortir de l’ornière. C’est étrange comme elles se font discrètes, voire invisible à l’œil nu, encore moins ébloui. 

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Catherine Koeckx

Citadine depuis toujours, avec Itinéraires pluriels, je partage mon exploration photographique et littéraire de la ville (voir aussi Instagram: @itineraires_pluriels). Il y a la nature aussi, l’aquarelle, les médias mixtes (@catherine_koeckx_art). En 2021, j'ai publié Le Guide lovecraftien de Providence (disponible sur Amazon ou commande privée à catherine.koeckx@gmail.com). En 2023, j'ai publié Dedans la Ville aux Editions Novelas.

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